Vaccin Janssen (Johnson & Johnson)
En quoi le vaccin à vecteur viral de Janssen se distingue-t-il des vaccins à ARNm ?
Il existe des différences importantes entre ces vaccins. Elles concernent le fonctionnement, l’efficacité et le schéma vaccinal.
Fonctionnement
Les vaccins à vecteur viral et les vaccins à ARNm sont deux sortes de vaccins différentes. Cependant, les deux appartiennent à la catégorie des vaccins morts. La différence décisive réside dans la manière de délivrer l’information sur l’agent pathogène.
Les vaccins à ARNm contiennent cette information sous forme d’ARNm (ARN messager). Ce dernier est emballé dans des petites gouttes de lipide dans le vaccin et acheminé dans les cellules du corps humain.
Dans un vaccin à vecteur viral, l’information concernant l’agent pathogène est intégrée à un virus inoffensif pour l’être humain (le vecteur). Suite à la vaccination, le vecteur transmet l’information à quelques cellules du corps humain.
Un vaccin à vecteur peut-il modifier le patrimoine génétique ?
Non,
au vu des connaissances actuelles, un vaccin à vecteur ne peut pas modifier le
patrimoine génétique de l’être humain. Les adénovirus utilisés comme moyens de
transport (vecteurs) dans les vaccins contre le COVID-19 n’incorporent pas leur
information génétique dans le génome humain.
Que sait-on actuellement sur l’efficacité et la sécurité du vaccin à vecteur viral de Janssen ?
Le fabricant a mené des études sur l’efficacité et la sécurité. Les résultats indiquent une bonne protection contre les formes modérées du COVID-19, avec environ 65 % d’efficacité dans tous les groupes d’âge. La protection contre les formes graves de la maladie est très bonne et s’élève à environ 85 %.
Le vaccin est également très sûr. Les effets secondaires graves sont très rares. Ainsi, seules quelques personnes ont présenté une réaction allergique grave directement après la vaccination.
Comment fonctionne un vaccin à vecteur ?
Les vaccins à vecteur utilisent une bactérie ou un virus inoffensif comme moyen de transport (vecteur). Ce moyen de transport fournit à l’organisme les informations nécessaires pour mettre en place une réponse immunitaire protectrice contre un agent pathogène. Dans le cas de la vaccination contre le coronavirus, il s’agit de l’information génétique (ADN) de sa protéine Spike (une petite partie seulement du virus).
Comme vecteur, on peut utiliser un virus inoffensif (par exemple l’adénovirus, un des virus à l’origine des refroidissements). Les virus sont modifiés de telle sorte qu’ils peuvent pénétrer dans certaines cellules humaines, mais ne peuvent pas se multiplier, ni donc rendre la personne vaccinée malade.
Depuis combien de temps conduit-on déjà des recherches sur les vaccins à vecteur ?
La recherche sur les vecteurs viraux ou bactériens a débuté dans les
années 1970. Depuis lors, les vecteurs ont été étudiés activement pour le
traitement de maladies telles que le cancer et pour les vaccins. La recherche
se concentre sur le développement de vaccins à vecteur contre des maladies
comme la grippe, l’infection à virus Zika et le VIH. De tels produits font déjà
leurs preuves contre le virus Ebola. Les scientifiques ont pu s’appuyer sur ces
recherches antérieures pour développer un vaccin à vecteur contre le COVID-19.