Activité physique : il n’est jamais trop tard pour commencer

Au sein de la Revue Médicale Suisse de novembre 2018, le Dr Martial Coutaz apporte un éclairage sur les mesures de prévention clés qui permettent de rester le plus longtemps possible en bonne santé.

Parmi ces mesures, l’activité physique a une place de choix. En effet, 2h30 d’activité hebdomadaire (loisirs, déplacements, tâches ménagères…) est associée à une diminution de 30% de la mortalité globale. Cependant, les personnes âgées ne parviennent pas toujours à atteindre ce but : d’autres études montrent que même une activité physique légère, c’est-à-dire inférieure à 2h30 par semaine, a un effet sur le gain d’espérance de vie en bonne santé. L’activité physique semble aussi liée à la diminution des risques d'apparition de certaines maladies comme l’AVC, le diabète ou les cancers du côlon et du sein, mais aussi à l’atténuation du déclin fonctionnel.

En ce qui concerne l’amélioration des fonctions cognitives, aucun résultat ne montre de lien avec l’activité physique. Néanmoins, liés à d’autres pratiques comme l’entraînement cognitif, les exercices d’aérobie, le renforcement musculaire ou les séances de diététique, les seniors parviennent à de vrais progrès (25%) dans leurs scores cognitifs.

La santé psychique bénéficie aussi des bienfaits du sport avec une diminution globale du risque de dépression de 17%. Ce taux augmente même chez les seniors et atteint les 21%. Enfin, la pratique d’exercices à multiples composants travaillant la force et l’équilibre réduit également le risque de chutes dont les conséquences peuvent être graves et conduire à la fin de l’indépendance.

Ces résultats très encourageants prouvent que la prévention est bénéfique à tout âge et que de petits efforts mènent à de grands résultats.